Comment découvrir le Subspace ?
Voici mon expérience par Maître HECTOR :
Je vous remercie de me laisser parler de mon expérience sur votre blogue.
J’étais un Dominant ordinaire, comme les autres. Je pratiquais comme la majorité de mes collègues, une Domination par jeux à la recherche de plaisirs immédiats. Je savais que le Subspace existait, mon initiatrice l’avait connu (en 1982) et j’avais connu un Maître, un Sage qui le provoquait à chaque séance. Trop jeune, inexpérimenté, avec trop d’égo, j’étais incapable d’en saisir l’essence et de le reproduire.
En pratiquant, en évoluant, j’étais insatisfait de la qualité des relations que j’avais. Voulant progresser, j’ai commencé à changer totalement ma manière de pratiquer.
Au lieu de mettre, comme la majorité des Dominants, mon plaisir au centre de la relation, j’ai décidé d’inverser la dynamique. Tout en restant le Maître, j’ai équilibré la relation en trouvant un équilibre entre mes désirs et plaisirs et ceux de la soumise. J’ai développé mon charisme, l’aspect psychologique, mon mental, expérimenté et ouvert mon esprit, acquis sagesse et empathie et altruisme. Cela a transformé ma manière de pratiquer le Bdsm .
Épanouir n’était plus une promesse creuse et vide de sens mais le but véritable de mon ART de Maître.
Étudiant ma soumise, je suis devenu attentif à son bien être, à ses actions, à ses réactions, perçant les mystères de sa sexualité, devinant ses désirs les plus secrets, faisant tomber ses limites et préjugés et lui faisant oublier ses peurs et en lui procurant des plaisirs intenses, des jouissances multiples… Oubliant jusqu’à la quête de mon propre plaisir qui devient accessoire.
Le don de soi n’est donc plus l’apanage de la soumise, mais il devient réciproque et crée une dynamique ou la soumise reconnaissante, désire s’offrir totalement pour me combler et m’offrir un plaisir aussi intense que celui qu’elle éprouve.
Je croyais avoir atteint des sommets dans le plaisir lorsqu’un jour, suite à des jouissances multiples après une séance très intense de bondage sexuel avec divers jeux préalables de DS, ma soumise a connu une jouissance d’une force inconnue, un tsunami de plaisir qui l’a laissée inerte 15 mn !
Elle était consciente mais le plaisir avait été si fort qu’elle était en extase. Elle était dans un état second, de bonheur, de béatitude comme une extase mystique. C’est un état proche du divin me dit-elle !
Son bien être a duré prés d’une semaine !
Cela s’appelle le Subspace
J’ai même connu une soumise qui entrait en subspace à chaque forte émotion psychologique, sexuelle ou masochiste en ignorant ce que c’était. Elle croyait que c’était des malaises !
Il y a donc tout un travail de communication pour que l’on redécouvre le subspace. Je dis bien redécouvre, car les Maîtres que j’ai connu dans les années 80 le pratiquait et le maitrisait. C’était pour eux, le but du BDSM et du sexe.
Heureux de ma redécouverte, j’ai communiqué sur le sujet sur des forums. J’ai constaté à ma grande surprise que très rare sont les Maîtres capables d’offrir cela. J’ai parlé à beaucoup de Dominants, certains connaissent l’extase masochiste qui est provoquée par la douleur, mais presque aucun le subspace.
Pour y arriver il faut s’en donner les moyens.
Le Maître doit avoir atteint une maturité suffisante.
Le mental joue un rôle important, primordial.
Le Maître doit devenir un “sage” en qui la soumise fait une confiance totale.
La soumise doit aussi travailler son mental pour être capable de s’abandonner totalement et de se donner entièrement.
Pour y arriver, seule une éducation BDS (bondage, discipline, domination, soumission) conçue dans ce but peut permettre de l’atteindre. Elle doit faire évoluer la soumise mentalement et sexuellement, faire tomber les barrières psychologiques pour lui faire découvrir le Subspace, la plus intense des Jouissances.
L’éducation ne peut se faire qu’en 24/7.
Il n’y a pas de recette miracle. Chaque quête du subspace avec une nouvelle soumise est un défi. Pour y arriver, j’héberge la soumise et la prend en charge totalement (48h ou plus) pour la mettre dans une ambiance propice à vivre pleinement sa condition de soumise. J’ai un donjon et toutes les connaissances nécessaires.
J’ai écrit mes propres règles, mes propres protocoles, créé une ambiance, un décor pour favoriser cette quête. À plus de 80 % je fais atteindre le subspace mais que j’y arrive ou pas, c’est toujours positif, car la soumise découvre une autre manière de vivre sa soumission. Une façon qui n’a pas but de l’exploiter, mais de l’épanouir. Tous mes enseignements, apprentissages, entrainements vont dans ce but.
Maître Hector